Est-ce que les jeunes préfèrent l’immobilier ou l’épargne ?

En cette période d’incertitude économique, les investisseurs immobiliers adoptent une position d’attente. La hausse continue des taux d’intérêt et la baisse des prix de l’immobilier ont de quoi déstabiliser. Pourtant, l’espoir demeure. Selon une étude récente de Nexity, près d’un Français sur deux envisage d’investir ou d’épargner dans l’immobilier au cours des cinq prochaines années. Cet article décortique les raisons de cet attentisme et explore les perspectives d’avenir.

Les jeunes adultes : une nouvelle génération d’investisseurs

Un fait intéressant ressort de l’étude : les jeunes adultes, particulièrement ceux âgés de 25 à 34 ans ayant des revenus relativement élevés, manifestent un intérêt accru pour l’investissement immobilier. En effet, 65% des jeunes envisagent d’investir dans l’immobilier à court terme, malgré les obstacles rencontrés. Mais quels sont ces obstacles ?

Freins majeurs à l’investissement immobilier

Les Français, jeunes et moins jeunes, identifient trois freins majeurs à l’investissement immobilier : un effort financier considérable, des difficultés d’accès au crédit immobilier et la nécessité d’un apport personnel important. Les jeunes sont particulièrement touchés par ce dernier point. Pourtant, malgré ces embûches, l’investissement locatif continue d’attirer.

L’investissement locatif : une voie d’avenir ?

D’après l’étude de Nexity, les craintes liées à la gestion locative sont moins fortes chez les jeunes que pour le reste de la population. Une majorité de personnes interrogées sont déjà propriétaires de leur résidence principale, tandis qu’une minorité possède un second bien immobilier. Les 25-34 ans, étant encore au début de leur vie active, sont davantage locataires que l’ensemble de la population.

La réalité du marché immobilier français

L’Institut National de la Statistique et des Études Économiques (Insee) a recensé 17,6 millions de ménages propriétaires de leur résidence principale en France en 2021, soit 57,7%. Cette part est en progression quasi continue depuis 1985. Mais alors, pourquoi cette perception d’un marché immobilier en crise ?

La France : un pays de locataires ?

La France n’a pas le taux de propriétaires le plus élevé en Europe, nous sommes plutôt un pays de locataires. Cela crée des tensions sur le marché de la location, aggravées par le faible volume de transactions sur le marché immobilier. De plus, un sondé sur deux indique avoir un crédit immobilier en cours, une tendance encore plus marquée chez les 25-34 ans qui débutent leurs investissements et le remboursement de leur emprunt.

Épargne et investissement : quelle priorité ?

Les personnes ayant un projet immobilier épargnent davantage que le reste de la population. Elles se tournent principalement vers les livrets d’épargne, loin devant l’assurance-vie. Seule une minorité d’épargnants déclare diversifier ses placements. Les investisseurs privilégient donc la sécurité et la liquidité dans leur choix d’épargne.

SCPI : un produit attractif malgré la crise ?

Surprenant, moins de la moitié des personnes interrogées savent qu’il est possible d’investir dans l’immobilier via l’assurance-vie, le plan d’épargne retraite, ou les Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI). Les SCPI pourraient redevenir attrayantes malgré la baisse des prix de l’immobilier.

En dépit d’un contexte économique difficile, l’envie d’investir dans l’immobilier demeure présente, surtout chez les jeunes adultes. Les freins à l’investissement peuvent être surmontés et les opportunités restent nombreuses. Il est donc essentiel de se tenir informé et de bien préparer son projet d’investissement.

Source : https://www.lesechos.fr/patrimoine/immobilier/immobilier-epargne-les-nouveaux-choix-des-francais-1985643

Auteur
Claire Dubois
Claire Dubois est une experte en immobilier avec un passé d'agent et une passion pour l'architecture. Diplômée en journalisme immobilier, elle offre sur ce site des analyses pointues et des conseils éclairés.

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